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La législation des médicaments en phytothérapie

La législation des médicaments en phytothérapie

Cela fait maintenant plusieurs années que des experts français ne cessent d’entreprendre des recherches pour contribuer à l’identification des plantes médicinales longtemps exploitées dans la médecine traditionnelle, et qui ont été reconnues officiellement. Ainsi, ces derniers établissent un processus monographique bien précis pour l’identification et l’analyse de ces plantes utilisées en phytothérapie. À l’issue de ces études, les concepteurs de médicaments à base de plante pourront formuler des requêtes AMM (Autorisation de Mise sur le Marché), et selon le respect des normes en vigueur. C’est pour cette raison que depuis 1980, ces médicaments dérivés des plantes médicinales privilégient dorénavant d’une formalité AMM allégée.

Des produits désormais inscrits dans la Pharmacopée française

Les plantes reconnues officiellement en usage médicinal et en phytothérapie sont désormais enregistrées par l’ANSM (Agence Nationale de Sécurité du Médicaments et des produits de santé) dans la Pharmacopée française, même si certaines ne disposent pas encore d’une monographie précise. En effet, dans un ensemble de 450 plantes enregistrées, on peut déjà y découvrir environ 190 plantes inscrites sur un classement positif. Cependant, il faut aussi savoir que 39 plantes ont été inscrites sur la liste des plantes à usage libre, et qui pouvaient donc être accessibles à tout le monde et destinées à n’importe quelle utilisation, à condition qu’elles ne soient mélangées à d’autres plantes ou produits. Depuis 2008, cette liste rassemble 148 plantes. Cela fait maintenant plus d’une décennie que la phytothérapie commence à prendre de l’ampleur dans l’hexagone, que désormais, un Français sur deux affirme recourir à ce type de traitement. Aussi, face à cet usage en constante augmentation, la législation locale et européenne ont été contraintes de suivre cette tendance pour garantir un usage sûr et adapté des produits de traitement phytothérapiques.

Une législation qui évolue selon le marché

Par rapport à la demande croissante de la population française quant à l’application de la phytothérapie en tant que médecine alternative, la publication de la directive européenne 2004/27/CE a été prévue afin d’instaurer une procédure simplifiée de l’autorisation de mise en marché des produits de traitement à base de plantes médicinales. Ainsi, la qualification de ces médicaments se fonde sur cinq points essentiels, dont la capacité du produit à être utilisable même sans prescription du médecin, l’administration du médicament en suivant une posologie bien précise, l’existence de plusieurs préparations dérivées du produit (voie orale, usage externe, inhalation), la présence d’une validité médicale reconnaissant le produit comme utilisable depuis au moins 30 ans, et l’existence de données suffisamment convaincantes et précises quant à l’usage et l’efficacité du médicament quant à son usage. Ainsi, malgré le fait que les médicaments à base de plantes peuvent être consommés sans les indications d’un médecin, il est toutefois nécessaire de consulter un spécialiste en phytothérapie pour des usages bien adaptés et un traitement vraiment efficace.

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